CERCLE ALGERIANISTE TOULOUSE Association culturelle des Français d'Algérie
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14 juillet 2018 à lavaur
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Macron et l'Histoire
Dans sa quête du poste de la magistrature suprême Emmanuel Macron ne recule devant aucune outrance. Dans son désir de plaire il le fait même depuis l'Algérie ce qui déjà représente un manque évident de dignité. Thierry Rolando, notre président national, a décidé, à juste titre, que le Cercle Algérianiste ne devait pas rester sans réagir devant cette attaque et a décidé de porter plainte contre ce personnage.
D'autre part Bernard Lugan, historien, spécialiste incontesté de l'Histoire de l'Afrique, a remis le trublion à sa place par une lettre ouverte rétablissant la vérité historique de la France en Algérie.
d Dimanche 19 février 2017 Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, homme politique né d’une PMA entre le grand capital et les Minotaures de la repentance Lancé sur le marché politique tel un nouveau smartphone, vous êtes, Monsieur Macron, un ignorant butor dont les propos concernant la colonisation sont doublement inadmissibles. 1) En premier lieu parce qu’ils furent tenus à Alger, devant ces rentiers de l’indépendance qui, pour tenter de cacher leurs échecs, leurs rapines et la mise en coupe réglée de leur pays, mettent sans cesse la France en accusation.
Certains qui, parmi votre auditoire, applaudirent à vos propos
d’homme soumis (cf. Houellebecq), et devant
lesquels vous
vous comportâtes
effectivement en dhimmi, sont
en effet ceux qui, le
1er novembre 2016,
publièrent un communiqué exigeant
que la France :
« (…) présente des excuses officielles au peuple algérien pour les
crimes commis durant les 132 ans de colonisation et pour les crimes
coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien afin de rappeler
les affres de la répression, de la torture, de l’exil, de
l’extermination et de l’aliénation identitaire car l’histoire du
colonialisme restera marquée par ses crimes de sang et ses pratiques
inhumaines ».
2) Ensuite parce que vos propos constituent non seulement un recul
de l’état des connaissances, mais également le viol de ce consensus
historique auquel étaient arrivés les historiens des deux rives de
la Méditerranée. Or, par ignorance ou par misérable calcul
électoraliste, vous les avez piétinés. Vous devriez pourtant savoir, Monsieur le candidat à la présidence de la République, qu’en créant l’Algérie, la France donna un nom à une ancienne colonie ottomane, traça ses frontières, unifia ses populations, y créa une administration et toutes ses infrastructures.
Ce faisant, y aurait-elle commis un « crime contre
l’humanité » ou « contre l’humain » ? Les chiffres de
l’accroissement de la population ne semblent pas l’indiquer
puisqu’en 1830, la population musulmane de l’Algérie n’excédait pas
1 million d’habitants alors qu’en 1962 elle avait bondi à 12
millions. Enfin, puisque vos propos indécents tenus à Alger obligent à faire des bilans comptables, voici, Monsieur le candidat à la présidence de la République, celui qui peut être fait au sujet de l’Algérie française : en 132 années de présence, la France créa l’Algérie, l’unifia, draina ses marécages, bonifia ses terres, équipa le pays, soigna et multiplia ses populations, lui offrit un Sahara qu’elle n’avait jamais possédé après y avoir découvert et mis en exploitation les sources d’énergie qui font aujourd’hui sa richesse. Comme je ne cesse de l’écrire depuis des années, en donnant l’indépendance à l’Algérie, la France y laissa 70.000 km de routes, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels qui étaient propriété de l’Etat français ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités. Dès l’année 1848, et alors que la conquête de l’Algérie était loin d’être achevée, 16 000 enfants en majorité musulmans étaient scolarisés. En 1937 ils étaient 104 748, en 1952 400 000 et en 1960 800 000 avec presque 17 000 classes, soit autant d’instituteurs dont les 2/3 étaient Français (Pierre Goinard, Algérie : l’œuvre française. Paris, 1986).
En 1962, il y avait en Algérie, un hôpital universitaire de 2000
lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et
Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents,
soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Bernard Lugan
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